Soixante-quinze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les détails des navires soviétiques, leurs activités et leur sort restent une énigme pour l’Occident. En temps de guerre, ces informations étaient classifiées et après une brève période de glasnost (« ouverture »), l’État russe a de nouveau restreint l’accès aux archives historiques. Il est donc difficile d’exagérer la valeur – et l’originalité – de ce travail. Il s'agit de la première publication de données fiables sur les flottes de mer et les flottilles fluviales de la marine soviétique, répertoriant plus de 6 200 navires, des cuirassés aux canonnières fluviales, en passant par les conversions marchandes ainsi que les navires de guerre spécialement construits.
Cette deuxième partie de la série en trois volumes comprend tous les navires de combat restants qui n'ont pas encore été abordés dans le volume I. En commençant par la classe Uragan - considérée comme des navires d'escorte et les premiers navires de guerre de haute mer conçus par l'Union soviétique - le livre passe ensuite aux sous-marins. Des chasseurs, petits et grands, des patrouilleurs, des poseurs de mines et des dragueurs de mines, ainsi que des types inhabituels comme les batteries d'artillerie flottantes et les navires de défense anti-aérienne, en terminant par les navires et embarcations de débarquement. Beaucoup de ces navires ont jusqu'à présent été mal documentés, mais étant donné la nature de la guerre soviétique contre l'Allemagne, leur contribution ne doit pas être sous-estimée. Les détails de leur service et, surtout, les circonstances de leur perte, constituent un ajout majeur à la compréhension occidentale de l’effort de guerre de la marine soviétique.
Il s’agit sans aucun doute de l’un des ouvrages de référence navals les plus importants de ces dernières années et sera bien accueilli par tous ceux qui s’intéressent aux navires de guerre, à la marine soviétique ou aux aspects maritimes plus larges de la Seconde Guerre mondiale. En outre, alors que les récentes actions russes semblent raviver les aspirations de l’ère soviétique, ce livre offre à la fois de nouvelles perspectives et un contexte précieux d’actualité.